Dominique Warluzel, retour sur sa carrière d’avocat
Dominique Warluzel un jeune talent du droit pénal
Alors qu’il se rêvait acteur, Dominique Warluzel décide de se lancer dans une carrière dans le droit qu’il réussit avec brio.

Apprentissage aux côtés de Dominique Poncet
Sa licence de droit tout juste obtenue, Dominique Warluzel devient le stagiaire et l’assistant universitaire du plus prestigieux des avocats Genevois : le professeur Dominique Poncet. Figure emblématique du droit suisse. Avocat, professeur et juriste, il a rejoint le Barreau de Genève, de Zurich, de Londres et de Washington D.C. Il a traité des affaires célèbres telles que Trujillo, Bhutto et Duvalier et a défendu l’ancien conseiller national Dominique Ducret dans l’affaire de la BCGE.
Décédé en 2016, Dominique Poncet a été un modèle pour Dominique Warluzel. « Ça peut paraître paradoxal, mais je ne voulais pas être avocat », explique t-il en évoquant ses débuts. Pourtant, l’autorité de son aîné lui a permis de rentrer dans le droit chemin et d’accepter l’ordre établi. Alors qu’il n’est encore que stagiaire, le jeune avocat plaidera 8 fois aux Assises.

Licence de droit à 23 ans
A leurs 18 ans, Dominique Warluzel et son ami Christophe Lambert se rêvent acteurs de théâtre. Une idée qui ne plaît pas beaucoup à leurs familles respectives qui décident de les séparer. Les deux acolytes quittent alors leur Suisse romande. Christophe Lambert se rend à Paris et Dominique Warluzel est envoyé à Nice où il est prié de suivre des études sérieuses. Il accepte à condition de pouvoir les suivre à Genève. Ce sera donc le droit. Il s’inscrit à la Faculté de Genève, mais accompli d’abord son service militaire en qualité de grenadier de char.
Dès l’âge de 16 ans il avait suivi au conservatoire de Genève des cours d’art dramatiques du Professeur Michel Cassagne acteur de renom en Suisse.
Il obtient son diplôme fin 1980 et à l’âge de 23 ans décroche une place en tant que stagiaire auprès du prestigieux avocat Dominique Poncet. Une rencontre déterminante pour lui.
Les premiers procès célèbres
Dominique Warluzel :
un passionné de théatre
Dominique Warluzel était avant tout un avocat qui voulait être acteur. Après une brillante carrière d’avocat et de présentateur de télévision, il décide de se tourner vers le théâtre. En 2012, Dominique Warluzel concrétise son amour pour la scène avec la signature de sa première pièce de théâtre : FRATRICIDE.
FRATRICIDE raconte les retrouvailles de deux frères ennemis à l’issue des funérailles de leur père. Des retrouvailles qui donnent lieu à un face-à-face musclé entre les comédiens Jean-Pierre Kalfon et Pierre Santini dont on retrouve la complicité sur scène. Dans cette pièce débute alors un procès à huis clos autour d’un testament aux modalités surprenantes. Alors que les confessions du passé refont surface, les personnages jouent cartes sur table et les différences se font sentir. L’un est avocat quand l’autre mène une vie de rebelle. Tout semble opposer les deux frères pourtant rien ne semble réellement présager qui est le bon et le méchant. Leur confrontation chez le notaire après 17 ans de séparation donnera lieu à un mélange entre violence, rancœur, jalousie et nostalgie.
La première tournée de FRATRICIDE s’est tenue le 1er octobre 2013 au BFM à Genève. L’année suivante, en 2014, 24 représentations ont lieu au Théâtre la Luna dans le cadre du Festival d’Avignon 2014. Le calendrier des représentations ne désemplit pas et se poursuit au Théâtre de Poche-Montparnasse. FRATRICIDE restera à l’affiche jusqu’en mars 2015. Au total, les comédiens auront joué plus de 200 fois.
Les spectateurs retiendront de FRATRICIDE des dialogues ciselés, une ambiance étouffante mais aussi la complémentarité d’un parfait duo de comédiens. Les critiques s’accordent pour reconnaître le talent de l’auteur Dominique Warluzel, de la scénariste Delphine de Malherbe ainsi que des comédiens Franck Borde, Jean-Pierre Kalfon, Bertrand Nadler et Pierre Santini.
Dominique Warluzel, l’avocat des stars
Même s’il mène une carrière brillante d’avocat, Dominique Warluzel ne renonce pas pour autant à son rêve de jeune garçon : intégrer le monde de la télévision et du cinéma. S’il ne foule pas les tapis rouges, c’est par son métier qu’il va approcher le monde artistique.
En 1989, il devient « l’avocat des stars » en défendant des personnalités françaises telles qu’Isabelle Adjani, Christophe Lambert, Henri Verneuil, Mireille Darc, Johnny Hallyday et son fils David ou encore Alain Delon. Plus que des clients, tous deviennent des amis. Au fil des années, il acquiert des connaissances pour mieux accompagner les artistes.
Il les conseille sur leurs droits de propriété intellectuelle ou sur un forfait fiscal Suisse qui consiste à calculer les impôts sur le train de vie uniquement. Le but du forfait consiste à se baser sur un montant annuel fixe d’impôts, calculé sur le train de vie et non sur la fortune ou les revenus. Des conseils qui ont permis à David Hallyday de s’installer à Genève des années avant son père à Gstaad.


On le voit ici entouré par ses 2 amis, Antony Delon et Christophe Lambert, lors de cette remise. Il a également reçu le Prix média de la Fédération Suisse des Avocats (FSA) à deux reprises en 1996 et 2010.
Dominique Warluzel a également conseillé d’autres grosses fortunes dans leur départ pour la Suisse, comme le prince de Savoie Victor Emmanuel. L’avocat se défend des accusations des politiques sur le statut de paradis fiscal de la Suisse. Pour lui, il s’agit « d’un couplet socialiste récurrent et usé. »
Présentateur et producteur de télévision
Le but de l’émission ? Placer chaque invité dans diverses situations affectives et humoristiques de sa vie passée et présente.
Un succès qui lui ouvrira la porte à d’autres émissions sur le thème judiciaire :
« Justice en marche » avec Valérie Bierens de Hahn (24 émissions), « Vérité, vérités » avec Bernard Pichon (40 émissions), « Au-delà des grilles » (8 émissions), « Duel » (32 émissions) et « L’Étude » (8 émissions) avec Béatrice Barton.
Même en homme de la télévision, il ne s’éloigne pas du monde juridique.
D’une cinquantaine de minutes, elle trace en sa présence le portrait d’un artiste.
Des personnalités telles que Alain Delon (2 émissions), Mireille Darc, Claudia Cardinale, Claude Brasseur, Pierre Arditi, Marthe Keller, Christophe Lambert, Nathalie Baye, Robert Hossein, Carole Bouquet, Gérard Jugnot, Anouk Aimée, Guy Marchand, Brigitte Fossey, Thierry Lhermitte, Michel Galabru, Michel Aumont, André Dussollier, Leslie Caron, Pascal Elbé, Tchéky Karyo, Karin Viard, Marie Gillain y ont participé pour un total de 24 émissions.
« Fratricide », la première pièce de l’avocat genevois qui sera jouée 200 fois.
